Quelques grands nombres de la langue Yemba ( supérieur ou égal à 100 000)

   Dans la langue Yemba, tous les nombres supérieurs ou égal à 100 000 sont considéré comme des grands nombres et il existe à cet effet des principes d’écriture adapter à ces grands nombres.

  Vous allez découvrir ici dessous la liste de quelques grands nombres dans la langue Yemba ainsi que leur écriture en lettre dans la langue Yemba.


900 012 077 103 = ncuʼŋkaa ŋkhʉ̄ levoʼo  me ncūʼ ntsɔppia me ntsaʼ ntsɔpsambia megem sambia me ŋkhʉ̄ me metɛt. 


98 026 077 021 =  ncuʼŋkaa ntsɔplefaa megem levoʼo me ncūʼ ntsɔpntoko megem mbia me ntsaʼ ntsɔpsambia megem sambia me ntsɔpzɛmɔʼɔ megem mbia.


500 200 119 = ncūʼ ŋkhʉ̄ taa me ntsaʼ ŋkhʉ̄ pia me ŋkhʉ̄ me ntsɔplevoʼo.


178 223 =  ntsaʼ ŋkhʉ̄ pɔ́ ntsɔplefaa megem sambia me ŋkhʉ̄ pia me ntsɔptɛt megem mbia. 


856 247 910 =  ncūʼ ŋkhʉ̄ lefaa pɔ́ ntsɔpntoko megem ntaa me ntsaʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ nstsɔpsambia megem lekua me ŋkhʉ̄ levoʼo me legem.


456 216 984 147 = ncuʼŋkaa ŋkhʉ̄ lekua pɔ́ ntsɔpntoko megem ntaa me ncūʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ ntsɔpntoko me ntsaʼ ŋkhʉ̄ levoʼo pɔ́ ntsɔplekua megem lefaa me ŋkhʉ̄ me ntsɔpsambia megem lekua.


789 258 159  119 = ncuʼŋkaa ŋkhʉ̄ sambia pɔ́ ntsɔplevoʼo megem lefaa me ncūʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ nstɔplefaa megem ntaa me ntsaʼ ŋkhʉ̄ pɔ́ ntsɔplevoʼo megem ntaa me ŋkhʉ̄ me ntsɔplevoʼo.


148 216 453 158 = ncuʼŋkaa ŋkhʉ̄ pɔ́ ntsɔplefaa megem lekua me ncūʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ ntsɔpntoko me ntsaʼ ŋkhʉ̄ lekua pɔ́ ntsɔptɛt megem ntaa me ŋkhʉ̄ me ntsɔplefaa megem ntaa.


259 456 137 = ncūʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ ntsɔplevoʼo megem ntaa me ntsaʼ ŋkhʉ̄ lekua pɔ́ ntsɔpntoko megem ntaa me ŋkhʉ̄ me ntsɔpsambia megem ntɛt.

 

159 247 =ntsaʼ ŋkhʉ̄ pɔ́ ntsɔplevoʼo megem ntaa me ŋkhʉ̄ pia me ntsɔpsambia megem lekua. 


231 031  = ntsaʼ ŋkhʉ̄ pia pɔ́ ntsɔpzɛmɔʼɔ megem ntɛt me ntsɔpzɛmɔʼɔ megem ntɛt.


700 200 100 125 = ncuʼŋkaa ŋkhʉ̄ sambia me ncūʼ ŋkhʉ̄ pia me ntsaʼ ŋkhʉ̄ me ŋkhʉ̄ me ntsɔptaa megem mbia.


  Comme nous avons dit à l’introduction, les grands nombres de la langue Yemba obéissent à des principes particuliers. Pour ceux qui veulent aller plus loin et maitriser ces principes, je mets à votre disposition le livre sur les adjectifs numéraux ordinaux et cardinaux  de la langue Yemba; ce livre contient plusieurs principes et règles parmi lesquelles les principes pour savoir compter et écrire les nombres de 0 à 1 milliard dans la langue Yemba.   

Le présentatif me (c’est … qui …) de la langue Yemba


  La fois passée nous avons fait un cours d’introduction pour présenter les différentes fonctions du mot ''me'' dans la langue Yemba aujourd’hui nous allons nous intéresser à la fonction de me qui est le présentatif : me (c’est … qui…).

  Dans la langue Yemba, le mot ‘’me’’ a plusieurs fonctions et signifie plusieurs choses en français. Nous allons nous intéresser aujourd’hui à la fonction de me qui est le présentatif ‘’c’est … qui … ‘’ en français.

  Dans la langue Yemba, le présentatif ‘’me’’ dans une phrase est souvent précédé par son complément, et ce complément peut être un nom, un nom+titre, un pronom, un adjectif +objet … etc., mais le complément de ce présentatif placé avant ‘’me’’ ne peut pas être un verbe de la langue Yemba. Pendant la traduction en français, le complément du présentatif me se place entre les trois points de suspension compris entre ‘’c’est’’ et ‘’qui’’.

Exemple :  voici quelques phrases de la langue Yemba qui utilisent le présentatif ‘’me’’ :

Phrase en Yemba

Complément du présentatif

Raul me ea le zāʼ-ei. (C’est Raoult qui a coupé)

Raul (nom)

Mbhʉ za me aé fu pfɛ́t mbap ju. (C’est mon chien qui mangera ta viande)

Mbhʉ za (mon chien (adjectif possessif + objet de la possession))

Yi me kɔ̄ŋ ga (c’est lui qui m’aime).

Yi (lui (pronom))

Pɛ me lāa a ? (C’est vous qui pleurez ?)

(vous (pronom))

Ŋgɛ eso yi me tɔ́ŋnɛ ɛ ? (que c’est son ami qui cri ?)

Eso yi (son ami (adjectif possessif + objet de la possession))

A ea lʉ́ ŋgɛ Lekʉŋ me shhʉ́ɛ ! (il a dit que c’est la marmite qui se brûle !)

Lekʉŋ (la marmite (nom))

Mɔʼɔ ŋkʉŋefak me aé fu laʼ tswí wɔmpɛ paʼ me tí yemba pup. (C’est monsieur kenfack qui nous montrera comment on écrit la langue Yemba)

Mɔʼɔ ŋkʉŋefak (monsieur kenfack (titre+ nom))

 

  Comme vous pouvez constater dans le tableau précédent, le mot qui est placé devant le présentatif me de la langue Yemba, est son complément. Ce complément ne peut pas être un verbe ou un adjectif possessif de la langue Yemba. Lorsque le mot qui précède le présentatif me de la langue Yemba est un adjectif possessif, alors dans une telle circonstance le complément est l’adjectif possessif et l’objet de la possession par exemple dans la phrase en Yemba Mbhʉ za me aé fu pfɛ́t mbap ju. (C’est mon chien qui mangera ta viande), le complément de cette phrase est mbhʉ za (mon chien (adjectif possessif + objet de la possession)), en Yemba mbhʉ c’est le nom du ‘’chien’’.

  Lorsque le nom qui précède le présentatif me de la langue Yemba est précédée d’un titre, alors le complément du présentatif sera le nom et son titre.

Exemple 1 : mɔʼɔ fɔyim me aé fu jʉ́ɔ (c’est monsieur foyem qui verra). Dans la phrase en Yemba précédente, le complément du présentatif me est mɔʼɔ foyim (monsieur foyem (titre + nom)) à ne pas oublier que le mot fɔyem de la langue Yemba signifie ‘’foyem’’ en francais c’est le nom d’une personne. Le mot mɔʼɔ de la langue Yemba signifie deux choses en français :  mɔʼɔ (père, monsieur). Dans l’exemple précédent mɔʼɔ représente le titre ‘’monsieur’’ attribuer à une personne.

Exemple 2 : ndi ŋkʉŋefak me eɛ meŋmɔ wu (c’est seigneur kenfack qui est ton frère/sœur) le complément à l’intérieur de cette phrase est ndi ŋkʉŋefak (seigneur kenfack (titre + nom)).

  Dans toutes les phrases contenant le présentatif me, le mot qui suit est un verbe conjugué. Et lorsque le verbe à conjugué a un marqueur de conjugaison, c’est le marqueur qui se placera juste après le présentatif me de la langue Yemba.

Exemple 1 : voici quelques phrases contenant le présentatif me suivit des verbes conjugués sans marqueur de conjugaison :

Pɛapɔp me eɛ-si (c’est vous et eux qui êtes là). Le verbe conjugué dans la phrase précédente est eɛ-si, il est sans marqueur de conjugaison.

Nzwi ga me sókɔ mɔ́ (c’est ma femme qui lave l’enfant).  

 Ntsɔŋ me pɔ́k-ei ! (C’est le bandit qui a peur !)

Ntə ntsɔ̄ŋ me témɛ me etʉ (c’est le cœur du bandit qui bat fort / c’est le cœur du bandit qui bat avec force).

Yi me eɛ eso ga (c’est lui qui est mon ami).

  Vous pouvez constater que juste après le présentatif me des phrases précédentes les verbes qui suivent sont directement conjugués et n’ont pas de marqueur de conjugaison (dans la langue Yemba, il existe des temps verbaux qui n’ont pas de marqueur de conjugaison). Dans les autres cas où le verbe a un marqueur de conjugaison, alors directement après le présentatif me on aura d’abord les marqueurs de conjugaison du temps verbal et ensuite suivi du verbe conjugué.

Exemple : dans les phrases ici dessous, le présentatif me de la langue Yemba est d’abord suivi d’un marqueur de conjugaison et ensuite du verbe conjugué.

 meŋ me aé fu wɛ́ ŋkap (c’est moi qui aurai l’argent). Dans la phrase en Yemba précédente, juste après le présentatif me, il y’a le marqueur de conjugaison aé fu (marqueur du futur 04 dans la langue Yemba) ; et juste après le marqueur du futur 04 on a le verbe conjugué au futur 04 de la langue Yemba. Voici ici dessous d’autres exemples de phrase où le présentatif me est d’abord suivie du marqueur du temps verbal en question avant d’être suivi par le verbe conjugué :

mpɛ me ea le jʉ́ɔ mbɔ́ŋɔ ( c’est nous qui avons bien vu).

Meŋ me aé fu laʼ júʼ-mbɔ́ŋɔ (c’est moi qui me sentirai bien).

Aleŋ me aé ko shhʉ́ (c’est la chaise qui se brûlera).

A eɛ-si ndʉ́ɛ ŋgɛ meŋ me ea le tséŋ ei ? (il est entrain de dire que c’est moi qui ai gâté ? ).

   Pour ceux qui veulent aller plus loin, je mets à votre disposition les livres pour apprendre la langue Yemba, avec ces livres vous irez plus rapidement et plus efficacement dans votre processus d’apprentissage de la langue Yemba. Cet article de blog que vous avez lu aujourd’hui est un extrait de l’un de ces livres que je mets à votre disposition.

''n'' ou ''ŋ'' lequel choisir au début des mots de la langue Yemba ?


Anɔ n pɔ́ ŋ ewiɛ me zíi atsemeshuŋe ei ?

  Les caractères n et ŋ sont deux caractères de l’alphabet de la langue Yemba qui prêtent souvent à confusion lorsqu’ils sont placés au début d’un mot ou lorsqu’ils commencent le mot. Par ailleurs il est important de noter que lorsque ces caractères sont à l’intérieur ou à la fin d’un mot on a pas ce problème de confusion entre les deux caractères.  

    Lorsque vous êtes en train de douter sur l’utilisation de l’un des caractères entre n et ŋ au début d’un mot alors sachez que : ŋ est utilisée comme premier caractère au début d’un mot lorsque le caractère suivant est soit g, k ou ŋ. autrement dit c’est ŋ qui commence le mot en Yemba lorsque le deuxième caractère de ce mot en le parcourant de la gauche vers la droite est soit g, k ou encore ŋ.  

Exemple : le mot ŋgáp (la poule) est constitué de 4 caractères et le deuxième caractère en parcourant le mot de la gauche vers la droite est g, donc le caractère ŋ qui commence le mot est légitimé. Le mot ŋkratusi (l’eucalyptus)  est constitué de de 8 caractères et le caractère numéro deux en parcourant le mot de la gauche vers la droite est  k, donc le caractère ŋ qui commence ce mot est légitimé. Par ailleurs on ne peut pas écrire nkratusi (l’eucalyptus) puisqu’après le n du début on a k.   

    Voici la liste de quelques mots de la langue Yemba qui commencent tous par ŋ : ŋkap (l’argent), ŋgesaŋ (le maïs), ŋŋi (la machette), ŋŋimbeŋ (l’éclair), ŋgaŋŋkɔŋnemenek (l’hypocrite (personne)), ŋkʉ (le message), ŋkiŋ (le grenier (grenier fabriqué)). Vous pouvez constater sur la liste de mot précédent qui commencent tout par ŋ que le caractère suivant est soit g, k ou ŋ. aucun mot de la langue Yemba commençant par n et a pour deuxième caractère g, k ou ŋ.           

  Remarque : Il existe des circonstances où les mots en Yemba commencent par le caractère ŋ, sans que le deuxième caractère ne soit forcément g, k ou ŋ; c’est l’exemple du mot ŋaŋŋa ( la cloche) ce mot a comme deuxième caractère le caractère a, alors que le premier caractère est qu’en même ŋ. autrement dite, les mots en yemba sont obligé de commencer que par le caractère ŋ que si et seulement si le deuxième caractère contenu dans le mot en la parcourant de la gauche vers la droite est soit g ou k ou ŋ. ainsi, lorsque le deuxième caractère d’un mot en yemba n’est pas g ou k ou encore ŋ, alors le mot peut commencer par n ou par ŋ.

  voici la liste de quelque mot en Yemba qui commencent par n ou par ŋ :   nanasi  ( l’ananas ) , nateŋgo ( le porc-épic),  ŋaʼnchu   ( la gousse beige pour la sauce jaune et la sauce mpfʉ (nkui) / le condiment.), ŋaŋŋa ( la cloche )  nnɛt ( le corps), nu ( le soleil ), ŋaŋŋalefɔ ( la cloche royale).

 

    En ce qui concerne le caractère n, dans la langue Yemba, ce caractère peu se placer au début d’un mot de la langue Yemba que si et seulement si le caractère suivant n’est pas g, k ou ŋ.  

Exemple : voici la liste de quelques mots de la langue Yemba, qui commencent tous par n : na (l’animal), ndap (le fil), Nanzwii, Nzwii ( la panthère), ncu ( la guerre ), nannɛt, nalekʉʼ ( le buffle), ndu (le marigot ). De toute la liste des mots précédents qui commencent tous par n vous pouvez constater qu’aucun de ces mots a utilisé l’un des caractères g, k ou ŋ comme caractère numéro 02.

  En résumé ce qu’il faut retenir est que les caractères n et ŋ de la langue Yemba peuvent tous se placer au début du mot; mais lorsque les caractères g, k ou ŋ sont placé à la position numéro 02 d’un mot, alors le mot concerné ne peut pas être précédé par le caractère n.

 


Définition du mot porteur de la voyelle témoin et du marqueur de fin de négation dans la langue Yemba

 

   Au cours de cet article, nous allons voir la définition du mot porteur de la voyelle témoin et du marqueur de fin de négation dans la langue Yemba et avec des exemples à l’appui. Pour former les phrases des exemples, nous utiliserons l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation. 

 

  Définition : on appelle marqueur de fin de négation dans la langue Yemba, le mot ou caractère obtenu en appliquant l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation sur le mot porteur de la voyelle témoin. Dans la langue Yemba, lorsque le marquer de fin de négation existe, il est le dernier mot de la phrase.

 

Exemple : voici quelques phrases négatives de la langue yemba qui ont un marqueur de fin de négation :

1-   Meŋ nda júʼ ɔ (je n’ai jamais écouté ).

2-   Meŋ ea ndɛte sók esiŋgya zɛ ɛ.  ( je n’ai pas lavé votre sol).

3-   Meɛ ga ea lɛɛ te  ndáa akukulu u. ( ma mère ne préparait pas la bouillie).

  Dans les phases de l’exemple ici dessus, le marqueur de fin de négation est le dernier caractère ou mot de chacune des phrases. Le marqueur de fin de négation de la phrase 1 est ‘’ɔ’’ celui de la phrase 2 est ‘’ɛ’’ et pour la phrase 3 le marqueur de fin de négation est ‘’u’’.

   Il est à ne pas oublier que pour obtenir le marqueur de fin de négation on a appliqué l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation sur le dernier mot de la phrase et ce dernier mot placé juste avant le marqueur de fin de négation est appelé mot porteur de de la voyelle témoin. Pour l’exemple ici dessus, le mot porteur de la voyelle témoin de la phrase 1 est ‘’júʼ’’ pour la phrase 02  est ‘’’’ et le mot porteur de la voyelle témoin de la phrase 3 est ‘’akukulu’’.

 


   Définition : on appelle mot porteur de voyelles témoin dans la langue Yemba le mot qui contient la voyelle témoin et qui est utilisé par l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation pour trouver le marqueur de fin de négation. Dans une phrase donnée, le mot porteur de voyelles témoin est le dernier mot de la phrase si et seulement si’il n’ya pas le marqueur de fin de négation; pour des phrases ayant un marqueur de fin de négation, le mot porteur de voyelles témoin sera l’avant-dernier mot de la phrase placer juste avant le marqueur de fin de négation (le marqueur de fin de négation quand il existe, il est le dernier mot ou caractère de la phrase).

  Le mot porteur de voyelles témoins est souvent utilisé pour les phrases négatives.


Exemple : voici quelques exemples de phrases dans la langue Yemba.

1-   Meŋ nte tɔ́ʼ (je n’interdis pas).

2-   Pɔ̄ ea ka lákte ɛe ( il n’ont pas ramassé).

3-   Malia ea kaa nnzāʼ elaŋ a ( Marie n’a pas coupé la chaussure ).

4-   Alewiʼi ŋgɔyi afhu lelɔk ŋgɔ́-le kwhʉ́ eɛwu mbɔ meŋ nte laʼ kwhʉ́ ɛe. ( si le médicament de l’immortalité existait ce que je ne mourrais jamais ).

5-   Pɔ̄ te yi púŋne ( elles ne la méconnaissent pas ).

   Parmi les phrases ici dessus, les phrases 1 et 5 de la langue Yemba ne se terminent pas par un marqueur de fin de négation donc le dernier mot de ces phrases est le mot porteur de la voyelle témoin.  Pour la phrase 1 de l’exemple ici dessus, le mot porteur de la voyelle témoin est ‘’ tɔ́ʼ ’’ et pour la phrase 5 de l’exemple ici dessus  le mot porteur de la voyelle témoin est ‘’púŋne’’.

   Les phrases 2, 3 et 4 de l’exemple ici dessus ont un marqueur de fin de négation et par conséquent pour chacune de ces phrases, le mot porteur de la voyelle témoin est l’avant-dernier mot de la phrase placé juste avant le marqueur de fin de négation. Pour la phrase 2 son mot porteur de la voyelle témoin est ‘’lákte’’, pour la phrase 3 son mot porteur de la voyelle témoin est ‘’elaŋ’’ et pour la phrase 4 le mot porteur de la voyelle témoin est ‘’kwhʉ́’’.

 

   Remarque : c'est les mots porteurs de voyelle témoin qui sont à l’origine de l’existence du marqueur de fin de négation. Quand il n’ya pas de marqueur de fin de négation dans une phrase, ça veut simplement dire que l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation n’a pas été utilisé. Autrement dit, quand l’algorithme de détermination du marqueur de fin de négation n’est pas utilisé dans une phrase à un temps verbal négatif de la langue Yemba, alors le mot porteur de voyelles témoin n’est pas utilisé et le marqueur de fin de négation n’existe pas et dans une telle circonstance la phrase se termine automatiquement par le mot porteur de la voyelle témoin comme c’est le cas dans l’exemple ici dessus pour les phrases 1 et 5.

  Pour ceux qui veulent aller plus loin, je mets à votre disposition le livre de grammaire 01 de la langue Yemba, contenant l'algorithme de détermination du marqueur de fin de négation et plusieurs autres principes grammaticaux de la langue Yemba. 

Mɔ́, meŋkhʉ pɔ́ méŋ : quelques variantes et utilisations du mot enfant dans la langue Yemba


Mɔ́, meŋkhʉ pɔ́ méŋ lɔ́kɔ-ndʉ́ɛ ŋgɛ akɔ ɔ?


    Dans la langue Yemba, il existe une différence entre les mots mɔ́, meŋkhʉ et méŋ; nous allons voir ces différences dans cet article.

 

1-   Les mots mɔ́ et meŋkhʉ de la langue Yemba

 

    Les mots mɔ́ et meŋkhʉ signifient en français ‘’enfant’’ ou ‘’l’enfant’’ ces deux mots de la langue Yemba seront souvent utilisés dans deux circonstances. La première circonstance c’est lorsqu’on ne veut pas associer l’enfant à une autre personne ou à un lieu donné; la deuxième circonstance c’est lorsque on veux associer l’enfant à une personne ou à un lieu donné, et dans une telle circonstance on devra utiliser un adjectif possessif de la langue Yemba pour créer cette association puisque les mots mɔ́ et meŋkhʉ ne signifient pas ‘’enfant de ...’’ en français, ces deux mots sont utilisés pour désigner le mot ‘’enfant’’ tout simplement, sans chercher à associer l’enfant à un lieu ou à une personne donnée. Voici ici dessous quelques exemples d’utilisation des mots mɔ́ et meŋkhʉ dans la langue Yemba.

 

Exemple : Mɔ́ ea shʉ́ʼ egaa, nfáʼ wu. (l’enfant est venu ici te chercher)

Emɔʼ meŋkhʉ ea nɔŋɔ fáʼa wu. ( un certain enfant te cherchait.)

Mɔ́ eɛ-si ŋgɔ́ɔɔ ! ( l’enfant est entrain d’être malade. / l’enfant est malade )

Meŋ nte meŋkhʉ wu u! ( je ne suis pas ton enfant!)

Ewiɛ meŋkhʉ ea sía nzho za a! (quel enfant a déchiré mon habit !)

 

2-   Les mots méŋ de la langue Yemba

 

  Le mot méŋ de la langue Yemba signifie ‘’enfant de...’’, on utilisera ce mot de la langue Yemba lorsqu’on veut obligatoirement associer l’enfant donc on parle à une personne ou à un lieu donné.

Exemple : méŋ ga (mon enfant).

méŋ wɛ (votre enfant).

Pɔ aé fu lʉ́ ambu méŋ paapa ayaundɛ ŋgɛ a kɔ̄ʼ. ( ils diront à l’enfant de papa Yaoundé de rentrer)

Méŋ meɛ ga eɛ wuɔ ( voici l’enfant de ma mère).

 

     Remarque : dans la langue Yemba, les mots et meŋegaʼ sont tous des adjectif possessif qui signifie ‘’petit’’ ou ‘’petite’’; ces deux adjectifs possessif de la langue Yemba se placent devant l’objet qu’ils qualifient, ce qui est à retenir dans cette remarque est que, lorsque l’objet de la possessions est l’un des mots mɔ́, méŋ ou meŋkhʉ, alors on utilise pas l’adjectif possessif mais plus tôt meŋegaʼ. Autrement dite, dans la langue Yemba, on ne place pas le mot devant les mots mɔ́, méŋ et meŋkhʉ. À titre d’exemple, dans la langue Yemba on ne peu pas dire : taʼ mɔ mɔ́ ( un petit enfant); mais on dira plus tôt taʼ meŋegaʼ mɔ́ ( un petit enfant).

   Dans la langue Yemba on peu dire meŋegaʼ meŋkhʉ ( le petit enfant); mais par contre en yemba on ne peut pas dire mɔ meŋkhʉ ( le petit enfant).

   En fin de compte, l’adjectif qualificatif (petit / petite) de la langue Yemba ne peut pas se placer devant les mots mɔ́, méŋ et meŋkhʉ.


Ndó, ndoo pɔ́ ŋgaŋmba : quelques variantes et utilisations du mot mari ou époux dans la langue Yemba


 

Ndó, ndoo pɔ́ ŋgaŋmba lɔ́kɔ-ndʉ́ɛ ŋgɛ akɔ ɔ?

 

Dans la langue Yemba, il existe une différence entre les mots ndó, ndoo et ŋgaŋmba.

 

1-   Les mots ndoo et ŋgaŋmba dans la langue Yemba.

 

Ndoo dans la langue Yemba signifie en français ‘’ le marie de ... ‘’  ou ‘’l’époux de/d’/du ... ‘’ ou ‘’l’homme de/d’/du ... ‘’. Ce mot est souvent utilisé dans la langue Yemba pour associer une personne de sexe masculin à une femme donnée. Le mot ndoo de la langue Yemba peut bien aussi être remplacé par ŋgaŋmba (  l’époux de/d’/du ... / le marie de/d’/du ... / l’homme de/d’/du ... / le chef de famille/ le chef de/d’/du...)

Exemple : ndoo ga  / ŋgaŋmba ga ( mon mari).

Ndɔkɔ ŋgɛ́ ndoo sabina ea kɔ̄ʼ ei ? ( donc le marie de sabina est rentré ? / comme pour dire que le marie de sabina est rentré ?).

ndoo yimpɛ / ŋgaŋmba yimpɛ ( notre mari).

Ŋgaŋmba  shaŋta ea le lɔ́k egɔ ɔ? ( le mari de Chantal est passé par où ?)

 

Le mot ŋgaŋmba de la langue Yemba, en plus de signifier  ‘’l’époux de/d’/du ...’’ et  ‘’le marie de/d’/du ...’’ ou ‘’l’homme de/d’/du ...’’, il signifie aussi dans certains cas ‘’ le marie’’, ‘’ l’époux’’ , ‘’ l’homme’’, ‘’ le chef ’’, ‘’ le chef de famille’’.

Exemple : ŋgaŋmba eɛ egɔ ɔ? ( où est le mari ?)

Megaŋmba eɛ te pɔ́ŋ ! ( les maris sont mauvais !)

ŋgaŋmba wɔʼa ! ( voilà l’homme ! / voilà le marie !/ voilà le chef de famille !).

Meŋ aé tswí wu eyaʼa ŋgɛ meŋ me ŋgaŋmba. ( je vais te montrer aujourd’hui que c’est moi l’homme / je vais te montrer aujourd’hui que c’est moi le chef de famille).

 

   2-   Le mot ndó dans la langue Yemba.

 

  Le mot ndó de la langue Yemba signifie mâle ( en opposé du mot femelle ); ce mot ndó de la langue Yemba signifie aussi le mâle ou encore le mâle de/d’/du ... . on peut donc aussi bien utiliser ce mot de la langue Yemba pour associer le mâle à une femelle donnée. Le mot ndó peut se placer avant ou après le mot qu’il accompagne.  

 

      Exemple : ndó akuna ( le porc mal / le verrat ).

                      Akuna ndó ( le porc mal / le verrat).

                      Ndó pusi. (le chat mâle / le chat)

                      Pusi ndó ( le chat mâle / le chat )

                      Ndó mbhʉ. (le chat mâle / le chat)

                      Mbhʉ ndó ( le chat mâle / le chat )

                     Nanzwii ndó ga eɛ egɔ ɔ? ( où est ma panthère mâle ?)

                    Me aé sheʼ lá ndó alɛta ezɔ́ ( on préparera le mâle du cochon d’Inde demain ).

 

     Remarque 1: dans la langue Yemba il ne faut pas confondre le mot ŋgaŋmba qui s’écrit en un seul mot et le mot ŋgáŋ mba qui s’écrit en deux mots. Dans la langue Yemba,  ŋgáŋ mba signifie le propriétaire de la maison ou le propriétaire de la concession. En fin de compte on a :   ŋgaŋmba ( l’époux de ... . / le marie de ... . / le marie. / l’homme . / l’homme de/d’/du ... . / le chef . / le chef de/d’/du... . / le chef de famille) et ŋgáŋ mba (le propriétaire de la maison. /   le propriétaire de la concession.  / le propriétaire de la maison de/d’/du... . / le propriétaire de la concession de/d’/du ...)

    Remarque 2:  on utilisera ndoo dans la langue Yemba que si et seulement si on veut associer une personne de sexe masculin à une femelle ou à une entité féminine. Lorsque dans la langue Yemba on ne veut pas associer une personne de sexe masculin à une autre personne de sexe féminin, il est préférable d’utiliser dans une telle circonstance le mot ŋgaŋmba  (le Marie / l’époux/ l’homme/ le chef/ le chef de famille).

 

 


Menzwi, nzwi ... : quelques variantes et significations du mot femme dans la langue Yemba


 

Menzwi pɔ́ nzwi lɔ́kɔ-ndʉ́ɛ ŋgɛ akɔ ɔ ?


 La différence entre menzwi (femme / la femme), nzwi (la femme de/du…) dans la langue Yemba.

 

    Les mots menzwi et nzwi de la langue Yemba, sont tous souvent utilisé pour désigner le même être vivant qui est la femme. Et l’un ou l’autre de ces mots sera utilisé en fonction du fait qu’on veut attribuer la femme à une personne ou pas.

 

1-   Cas de menzwi ( femme / la femme).

   Le mot menzwi (femme / la femme) est souvent utilisé dans la langue Yemba à chaque fois qu’on ne veut pas associer la femme à quelqu’un ou à quelque chose. Vous pouvez constater dans les phrases de l’exemple ici dessous qu’on a utilisé le mot menzwi (femme / la femme) et c’est pour cette raison que dans chacune de ces phrases on n’associe pas la femme à quelqu’un ou à quelque chose.

  Exemple :

                Menzwi wuɔ kɔ̄ŋ ŋkap tɛʼ (cette femme aime trop l’argent).

                O ŋɔŋɔ ŋkɔ̄ŋɔ ŋgɛ taʼ menzwi kɔ̄ŋ wu, o yɛ́ yi ŋkap ŋkwafʉʼ (si tu veux qu’une femme t’aime, tu lui donnes l’argent tout le temps ).

                Menzwi te lá lekʉŋ ea le kó á ŋgyɛ aga nshhʉ́ mmok (la femme qui ne sait pas préparer s’est brûlée dans la maison de son amant).

  Menzwi galɛ galɛ mbɔ a gɔ́le gɔ̄ paʼ ŋiŋmbaŋa a ! ( peu importe ce que la femme fait, elle ne sera jamais comme un homme !).

 

2- Cas de nzwi ( la femme de/du ... / l’épouse de/ du ...).

 

    Dans la langue Yemba, le mot ‘’nzwi’’ signifie ‘’la femme de/du ...’’, il s’agit ici de la femme d’une personne donnée. ‘’nzwi’’ signifie aussi ‘’l’épouse de/du ...’’. C’est ce mot qui est utilisé dans la langue Yemba à chaque fois qu’on veut associer la femme à quelque chose ou à une personne donnée.

 Exemple :

nzwi mɔʼɔ fɔyim ( la femme de papa foyem / l’épouse de foyem).

Nzwi ga. (ma femme / mon épouse).

Nzwi tewaʼmba ( la femme de tawamba / l’épouse de tawamba).

Nzwi wu. (ta femme / ton épouse).

 

   Le mot ‘’nzwi’’ signifie aussi ‘’femelle ’’, ou ‘’la femelle de/du ...’’. Et dans cette seconde signification nzwi se place après le nom qu’il accompagne, mais pas avant comme dans l’exemple précédent. 

Exemple : mbhʉ nzwi.   ( la femelle du chien / la chienne)

pusi nzwi. ( la chatte / la femelle du chat).

             Akuna nzwi. ( la femelle du porc / la truie)

             Alɛta nzwi. ( la femelle du cochon d’Inde / la truie)

 

Remarque : dans la langue Yemba il ne faut pas confondre les mots  : nanzwii, nzwii, nzwi. De tous ces mots nanzwii et nzwii sont les noms ou les mots qui désignent tous la panthère (l’animal) dans la langue Yemba. On a à cet effet Nanzwii ( la panthère), nzwii ( la panthère).

  Chacun des mots menzwi ;  nzwi, nanzwii et nzwii a une forme plurielle que vous trouverez dans le tableau ici dessous :

 

mot

Puriel du mot

Menzwi ( femme / la femme )

Ewɔnzwi ( les femmes )

nzwi ( la femme de/du .... /  l’épouse de/du ... )

mezwi ( les femmes de/du .... /  les épouses de/du ... )

Nzwii ( la panthère)

Menzwii ( les panthères)

Nanzwii ( la panthère)

menanzwii ( les panthères)