Les noms des habitants d’une localité dans la langue Yemba (originaire de Foréké, Bamendou, Baleveng, Bafou ... etc. )


Dans la langue Yemba, il existe une façon particulière d’appeler ou de nommer les habitants d’une localité, à cet effet, on utilise le préfixe ŋiŋ ou ŋīŋ devant le nom de la localité séparer par un tiret pour désigner un habitant d’une localité donnée. On utilisera ŋiŋ pour le masculin et ŋīŋ pour le féminin. ŋiŋ et ŋīŋ signifient en français “la personne de ...  “ ;  “originaire de ...  “ ; “ de ... “.

 

Exemple : Voici en langue Yemba les noms de quelques localités du cameroun :  Atsaŋ (Dschang), Ayaundɛ ( yaoundé), fʉʼsap ( baffoussam), nduala ( douala), pour chacune des localités précédentes voici les nom des habitants de chacune de ces localités dans la langue Yemba : ŋiŋ-atsaŋ ( le Dschang / l’habitant de dschang ), ŋīŋ-ayaundɛ ( l’habitant de Yaoundé /  la Yaoundé), ŋiŋ-fʉʼsap ( le bafoussam / l’habitant de bafoussam ), ŋīŋ-nduala (la Douala / l’habitant de Douala ).

Dans la langue Yemba, on dira :

Rita, menzwi ŋīŋ-nduala ea gɔ̄ egaʼáa. (Rita, la fille Douala a été ici ).

Nzwi ŋiŋ-ayaundɛ ea ŋŋgɔ̄ egaʼáa. ( la femme du Yaoundé a été ici).

Ngono eɛ ŋīŋ-ayaundɛ. (ngono est de Yaoundé / ngono est  Yaoundé).

Nzwi ga eɛ taʼ ŋīŋ-mbuʼnda. ( ma femme est une bouda / ma femme est une originaire de bouda )


Remarque : lorsque le contexte est bien défini et qu’on sait très bien si c’est un homme ou d’une femme qu’on parle, on utilisera ŋiŋ à la fois pour le féminin et pour le masculin ( en réalité, la notion de genre masculin féminin n’existe pas dans la langue Yemba).

Exemple : on peut dire en Yemba :  

Phrase 1 - Rita menzwi ŋīŋ-nduala ea gɔ̄ egaʼáa. (Rita la fille Douala a été ici ). Ou encore Rita menzwi ŋiŋ-nduala ea gɔ̄ egaʼáa. (Rita la fille Douala a été ici ).

Chacune des deux phrases 1  ici dessus sont tous juste puisque dans ces phrases on fait allusion au féminin en utilisant “nzwi

 

Phrase 2 - Nzwi ga eɛ taʼ ŋīŋ-mbuʼnda. ( ma femme est une bouda / ma femme est une originaire de bouda ) ou encore Nzwi ga eɛ taʼ ŋiŋ-mbuʼnda. ( ma femme est une bouda / ma femme est une originaire de bouda ).

 

Voici les noms de quelques localités camerounaises dans la langue Yemba ainsi que les noms des habitants de cette localité :

 

Noms de la localité

Noms d’un ou d’une habitante de cette localité

Mbuʼnda ( bouda)

Ŋiŋ-mbuʼnda ( le Bouda / l’habitant de Bouda / l’originaire de Bouda)

Ŋgarua (garoua)

Ŋīŋ-ŋgarua ( la Garoua / l’habitante de Garoua )

Fho ( bafou)

Ŋiŋ-fho ( le Bafou / l’habitant de Bafou)

Tɔʼ ( foto)

Ŋiŋ-tɔʼ ( le Foto / l’habitant de Foto)

Foréké ( foréké)

Ŋīŋ-foréké ( la Foréké  / l’habitante de Foréké)

Lepuu ( melon)

Ŋiŋ-lepuu ( le melon / l’habitant de melon)

Leveŋ ( baleveng)

Ŋiŋ-leveŋ ( le baleveng / l’habitant de Baleveng / l’originaire de Baleveng)

Efɔmepia ( fomopia)

Ŋīŋ-efɔmepia ( la Fomopia  / l’habitante de Fomopia)

Lefok ( balefok)

Ŋiŋ-lefok (l’originaire de Balefok /  le balefok / l’habitant de Balefok)

ntseŋlaʼ ( bantsegla)

Ŋiŋ-ntseŋlaʼ ( le Bantsegla / l’habitant de Batsegla)

Mɛndhu (bamendou)

Ŋīŋ-mɛndhu ( la Bamendou / l’habitante de Bamendou)

Mɛkia (mekia)

Ŋiŋ-mɛkia ( le Mekia / l’habitant de mekia)

Athuɔtsaŋ ( toutsang)

Ŋiŋ-athuɔtsaŋ ( le Toutsang / l’habitant de Toutsang)

 

  

La forme plurielle de ŋiŋ est epuɔ et la forme plurielle de ŋīŋ est epuɔ̄ . Donc en cas de pluriel on utilisera plutôt epuɔ pour le masculin et epuɔ̄ pour le féminin. Epuɔ et epuɔ̄ signifient  “ les gens de ... “, “ originaires de ... “ ou “ de ... “.

Exemple : Mpɛ eɛ epuɔ-atsaŋ. ( nous sommes de Dschang / nous sommes originaires de Dschang)

Ewɔnzwi pa eɛ epuɔ̄-foréké. ( mes femmes sont de foréké).  

Pɛ eɛ epuɔ-tisɔŋ ( vous êtes de la ville  / vous êtes des citadins)

 Epɔnzwi puɔ eɛ epuɔ̄-mbuʼda. (Ces filles sont de bouda / ces filles sont originaires de bouda.

 

Voici les noms de quelques localités camerounaises dans la langue Yemba ainsi que les noms au pluriel des habitants de cette localité :

 

Noms de la localité

Noms des habitantes de cette localité

Mbuʼnda ( bouda)

Epuɔ-mbuʼnda ( les bouda / les habitants de bouda / les originaires de bouda)

Ŋgarua (garoua)

Epuɔ̄-ŋgarua ( les Garoua / les habitantes de Garoua)

Fho ( bafou)

Epuɔ-fho ( les Bafou / les habitants de Bafou / les originaires de Bafou)

Tɔʼ ( foto)

Epuɔ-tɔʼ ( les Foto / les habitants de Foto)

Foréké ( foréké)

Epuɔ̄-foréké ( les Foréké  / les habitantes de Foréké / les originaires de foréké)

Lepuu ( melon)

Epuɔ-lepuu ( les Melon / les habitants de Melon)

Leveŋ ( baleveng)

Epuɔ-leveŋ ( les Baleveng / les originaires de Baleveng)

 

Lorsque le contexte est bien défini et qu’on sait très bien si c’est du masculin ou du féminin qu’on parle, on utilisera Epuɔ à la fois pour le féminin et pour le masculin.


Les adjectifs qualificatifs de la langue Yemba ( menndɔkŋghʉ emi ashuŋne Yemba)



Dans la langue Yemba “nndɔkŋghʉ” signifie adjectif qualificatif et ils sont de plusieurs types.

En Yemba, on a 04 principaux types d’adjectifs qualificatifs : les adjectifs qualificatifs préposés; postposés ; préposés et postposés, et les adjectifs qualificatifs simples. Chaque adjectif qualificatif de la langue Yemba est masculin et féminin. 

 

1-   Les adjectifs qualificatifs préposés de la langue Yemba

Les adjectifs qualificatifs préposés de la langue Yemba se placent avant l’objet qu’ils qualifient.

Exemple : dans la langue Yemba, à partir des verbes lecɔ̄k (être acide), lelāp ( être fade ), leséŋ ( être noire) on obtient respectivement les adjectifs qualificatifs préposés suivants : acɔ̄kɔ ( acide), alāpa ( fade ), aséŋɛ ( noire).

On dira par exemple dans la langue Yemba :

Acɔ̄kɔ ŋgoya. ( la goyave acide)

Acɔ̄kɔ ntshi za eɛ gɔ ɔ? ( où est mon eau acide ? ).

Alāpa nnaʼ. ( la sauce fade).

Aséŋɛ mɔ́. ( l’enfant noir)

Aséŋɛ lekʉŋ. ( la marmite noire)

Aséŋɛ apa ju eɛ gɔ ? ( où est ton sac noir ?)

 

2-   Les adjectifs qualificatifs posposés de la langue Yemba

 

Les adjectifs qualificatifs posposés de la langue Yemba se placent après l’objet qu’ils qualifient et ils sont de deux types : les adjectifs qualificatifs posposés simples et les adjectifs qualificatifs postposés mixés.

Exemple  :     À partir des verbes lekáŋ ( friller/ griller / rôtir), lelá ( préparer), lechʉ́ ( piler / crépir / godronner ). On obtient respectivement les adjectifs qualificatifs posposés simples ŋkáŋ ( frillé /grillé /  roti), ndáá ( préparé), nchʉ́ʉ́ ( pillé / crépi / goudronné ). Et toujours à partir de ces verbes précédents, on obtient les adjectifs qualificatifs posposés mixés suivant : ŋkáŋŋkáŋ ( frillé /grillé /  roti), ndálá ( préparé), nchʉ́chʉ́ ( pillé / crépi / goudronné ).

On dira par exemple dans la langue Yemba :

Mbiyaŋ ŋkáŋŋ.  ( l’arachide grillée )     

Mbiyaŋ ŋkáŋŋkáŋ.  ( l’arachide grillée )

Etso ndáá.( la nourriture préparée).

 Etso ndálá.( la nourriture préparée)

  Memɛtita nchʉ́ʉ́ ma. ( mes paumes pilées). 

Memɛtita nchʉ́chʉ́ ma. ( mes paumes pilées). 

 

3-   Les adjectifs qualificatifs préposés et posposés de la langue Yemba

 

  Les adjectifs qualificatifs préposés et posposés de la langue Yemba peuvent à la fois se placer avant l’objet qu’ils qualifient et  après l’objet qu’ils qualifient. Un grand nombre de ces adjectifs préposés et posposés sont des adjectifs de couleur qui on un préfixe particulier.

Exemple : voici quelques adjectifs qualificatifs préposés et posposés de la langue Yemba : fefhɔ (blanc / blanche), sesehɛ (noire), pepaŋ (rouge), sesia ( long / longue)

    On dira par exemple dans la langue Yemba :

Fefhɔ apa   ( le sac blanc).    

Apa Fefhɔ   ( le sac blanc).

Sesehɛ menzwi ( la femme noire).  

Menzwi Sesehɛ ( la femme noire).

Pepaŋ nzho ( l’habit rouge).

 Nzho pepaŋ ( l’habit rouge).

  Il est à ne pas oublier qu’une grande majorité des adjectifs qualificatifs préposés et posposés de la langue Yemba existe aussi sous forme d’adjectifs qualificatifs simples et l’écriture de ces deux types d’adjectifs qualificatifs ne sont pas les mêmes et pourtant ils signifient tous la même chose.   À titre d’exemple, les adjectifs qualificatifs préposés et posposés :  fefhɔ (blanc / blanche), sesehɛ (noire), pepaŋ (rouge), sesia ( long / longue), ont respectivement pour adjectifs qualificatifs simples : fhɔ (blanc / blanche), sehɛ (noire), paŋ (rouge), sia ( long / longue).

 

4-   Les adjectifs qualificatifs simples de la langue Yemba

  Ils ne dérivent pas des verbes et certains parmi eux se placent avant l’objet qu’ils qualifient et d’autres après l’objet qu’ils qualifient. À ne pas oublier que pour ce type d’adjectif qualificatif de la langue Yemba, une grande majorité se place avant l’objet qu’ils qualifient.

Exemple : saŋasaŋa ( large), paŋ ( rouge), fhɔ ( blanc / blanche), sehɛ ( noire) mbulembu (bredouille), sia ( long / longue), swiswi (pointu/ pointue), nzémnezemne ( rond(e), circulaire, en rond(e)), tetuʼ ( court / courte ), kepapa (aplati / aplatie), Kecuʼo ( Creux, en creux ).

  Pour ceux qui veulent aller plus loin, les principe de formation et les règles d’utilisation de chacun de ces types d’adjectifs qualificatifs se trouvent dans le livre de grammaire 02 de la langue Yemba. 

Les 08 jours de la semaine dans la langue Yemba

 

   Contrairement au français, à l’anglais et aux autres langues de l’étranger, où pour la plupart d’entre eux on a 7 jours dans une semaine ; dans la langue Yemba, ce n’est pas le cas, on a plutôt 8 jours dans une semaine.

Les 8 jours de la semaine dans la langue Yemba sont :

 

Mbuɔŋkʉ.

Mbuɔcu

Efaʼa

Njʉɛlaʼ

Ŋgāŋ

Mbuɔŋwa

Mbuɔlo

Meta.

 

   Remarque. Aucun des 8 jours de la semaine ici dessus n’a son équivalent en français, en anglais ou dans toutes les autres langues de l’étranger. Autrement dit lundi par exemple ne correspond à aucun jour de la semaine dans la liste des jours de la semaine de la langue Yemba.

Les 12 mois de l’année dans la langue Yemba.


  Voici la liste des 12 mois de l’année dans la langue Yemba, et leur équivalent en français :

Saʼakhu (Janvier)

Ŋkhuŋgɔŋ (février)

Mpfɛtembeŋ (Mars)

Athuchʉ (avril)

Ntʉɛkhu (Mai)

Mɔŋwʉ (juin)

Ŋwʉveŋɛ (juillet)

Mbɔŋɔlaʼ (août)

Nduɔntshi (septembre)

Njuŋɔlo (octobre)

Ŋwaŋapɛ (novembre)

Ntʉɔŋgɔŋ (décembre)

 

  Bien que dans la langue Yemba on a aussi 12 mois de l’année comme en français et en anglais, il est à noter que nous n’utilisons pas le même calendrier. Actuellement par exemple dans la ville de Dschang c’est le calendrier grégorien qui est utilisé et à l’heure où j’écris cet article nous sommes le 22 juillet 2024. Mais du point de vue purement africain et du Yemba le premier calendrier africain et du Yemba a vu le jour vers – 4 236 avant Jésus-Christ . Ce qui fait qu’aujourd’hui en 2024 nous sommes vers l’an 6 260.

Les tons sur les noms d’objets de la langue Yemba

 


 

   Dans la langue Yemba, les noms des objets visibles ou touchables ne portent pas de ton haut ou de ton moyen ; ce principe qui vient d’être énoncé ne s’applique pas pour les noms des êtres vivants (Hommes et animaux) ou encore une partie du corps de ces êtres vivants.

Exemple : Dans la langue Yemba, le mot séŋ (l’oiseau) porte un ton haut sur sa voyelle, seŋ (la masure (gros bâtons)) ne porte pas de ton haut ou moyen et pourtant séŋ et seŋ désignent tous des objets visibles ou touchables.

    Aluŋga (le seau), elaŋ (la chaussure), etso (la nourriture), Lekʉŋ (la marmite), nnaʼ (la sauce), mmok (le feu) sont quelques mots de la langue Yemba qui ne portent pas de ton hauts ou moyen, ces mots désignent tous les noms des objets visibles et aucun d’eux ne désigne le nom d’une partie d’un être vivant ou de l’être vivant (Hommes ou Animal).

Akhú (le pied / la patte) et akhu (la roue) sont des mots de la langue Yemba parmi lesquels l’un porte le ton haut et l’autre reste avec le ton bas symboliser par rien du tout, bien que les deux mots désignent des objets visibles à l’œil nu, Akhú (le pied / la patte) possède le ton haut parce qu’il est le nom d’une entité visible, mais qui en plus désignent plutôt une partie d’un être vivant.    

 

La nationalité dans la langue Yemba (camerounaise, français, allemand, américain ... etc.)



Nous allons voir aujourd’hui la notion de nationalité par rapport à un pays et par rapport à une région donnée dans la langue Yemba.


1-   La notion de nationalité par rapport à un pays donné dans la langue Yemba.


Dans la langue Yemba, il existe une manière particulière de citer ou de parler de la nationalité d’une personne ou d’un groupe de personne.

Exemple : Voici les noms de quelque pays dans la langue Yemba :  aflaŋsi ( la France), shine ( la chine), amelika (l’Amérique), njaman ( l’Allemagne), rosi (la Russie), akamelun (le Cameroun). Voici les noms des nationalités pour chacun des pays précédents :  ŋiŋ-aflaŋsi ( le français), ŋiŋ-shine ( le chinois), ŋiŋ-amelika ( l’américain / l’Américaine), ŋiŋ-njaman ( l’allemand), ŋiŋ-rosi ( le russe / la russe), ŋīŋ-akamelun ( la Camerounaise).

Comme vous le constatez, les mots ci-dessus qui désignent la nationalité sont tous précédés du préfixe ŋiŋ ou ŋīŋ ces deux mots précédents signifient “personne de...”, “la personne de ...”, “l’originaire de ...” ,  “de ...”,  “de nationalité ...”, “de la ...”, “du ...”, “celui de /du ...”, “celle de /du ...”.    

ŋiŋ ou ŋīŋ est placé devant le nom du pays et lié par un tiret, l’ensemble ŋiŋ-nom du pays désigne la nationalité.

Dans la langue Yemba, on obtient le nom de la nationalité d’une personne en ajoutant le préfixe ŋiŋ ou ŋīŋ devant le nom du pays séparer par un tiret. On utilisera ŋiŋ pour le masculin et ŋīŋ pour le féminin. Lorsque dans une phrase ou dans un dialogue il y’a des indicateurs clairs qui précise si on a affaire au masculin ou au féminin, on utilisera ŋiŋ pour le masculin et le féminin.

 

Exemple : voici ici dessous la liste de quelques pays ainsi que la nationalité associée.

 

Pays en Yemba

Nationalité en Yemba

Shine (chine)

Ŋiŋ-shine (le chinois)

Rosi ( Russie)

Ŋiŋ-rosi ( le Russe / l’originaire de la Russie)

Bɛljik ( Belgique)

Ŋīŋ-bɛljik ( la Belge)

Akamelun ( cameroun)

Ŋiŋ-akamelun ( le Camerounais)

Ŋgabɔŋ ( Gabon)

Ŋīŋ-ŋgabɔŋ ( la Gabonaise / l’originaire du Gabon/ du Gabon)

Giné (guiné)

Ŋiŋ-Giné (le Guinéen  / de nationalité guinéenne)

Kɔŋgo ( Congo)

Ŋiŋ-Kɔŋgo ( le Congolais / originaire de Congo)

Filipin ( Philippines)

Ŋiŋ-filipin ( le Philippin / de Philippines)

Marɔk ( Maroc)

Ŋīŋ-marɔk (la Marocaine)

Madagaskaa ( Madagascar)

Ŋiŋ-madagaskaa ( le Malgache)

Ŋijeria ( nigeria)

Ŋīŋ-ŋijeria (la Nigériane)

Polɔŋ ( Pologne)

Ŋiŋ-polɔŋ ( le Polonais)

Jamayik (Jamaïque)

Ŋiŋ-jamayik (le Jamaïcain / de la Jamaïque)

Sénégal (Sénégal)

Ŋiŋ-sénégal (le Sénégalais / de nationalité sénégalaise)

 

Remarque : dans la langue Yemba lorsqu’on veut dire par exemple je suis de nationalité camerounaise ( ou n’importe quel autre pays), on utilise le même principe que précédemment en utilisant ŋiŋ comme préfixe séparer par un tiret suivi du nom du pays. On dira : ŋiŋ-akamelun ( de nationalité camerounaise), ŋiŋ-japɔŋ ( de nationalité japonaise); meŋ eɛ ŋiŋ-kɔŋgo ( je suis de nationalité congolaise / je suis congolais), Tewaʼmba eɛ ŋiŋ-akamelun. ( tawamba est camerounais. / tawamba est de nationnalité camerounaise / tawamba est du Cameroun ).

 

   Lorsqu’on a affaire au pluriel, ŋiŋ devient Epuɔ et ŋīŋ devient Epuɔ̄; ainsi, on utilisera epuɔ à la place de ŋiŋ lorsque on a affaire au pluriel ( masculin)  et  on utilisera epuɔ̄ à la place de ŋīŋ lorsqu’on a affaire au pluriel féminin. Epuɔ et epuɔ̄ signifient “personnes de...”, “les personnes de ...”, “les originaires de ...” ,  “de ...”,  “de nationalité ...”, “de la ...”, “du ...” , “les gens de /du ...”, “celles de /du ...”, “ceux de /du ...”.

   Lorsque dans une phrase, le contexte est bien défini et qu’il y’a des indicateurs qui permettent de savoir si on a affaire au féminin ou au masculin, on utilisera epuɔ à la fois pour le masculin et le féminin.

 

Exemple :    Pek eɛ epuɔ-atsaŋ. (nous sommes de Dschang / nous sommes originaires de Dschang ).

Mezwi pa eɛ epuɔ-kɔŋgo ( mes femmes sont originaires du Congo).

Ewɔnzwi puɔ eɛ epuɔ̄-rosi ( ces femmes sont russes / ces femmes sont de la Russie).

Pɛ eɛ epuɔ-ŋijeria lɛ? ( vous êtes du Nigeria ?)

Exemple : voici ici dessous la liste de quelques nationalités au pluriel.

 

Pays en Yemba

Nationalité au pluriel en Yemba

Shine (chine)

Epuɔ-shine (les Chinois)

Rosi ( Russie)

Epuɔ-rosi ( les Russes / les originaires de la Russie)

Bɛljik ( Belgique)

Epuɔ̄-bɛljik ( les Belges)

Akamelun ( Cameroun)

Epuɔ-akamelun ( les Camerounais)

Ŋgabɔŋ ( gabon)

Epuɔ̄-ŋgabɔŋ ( les Gabonaises / les originaires du Gabon)

Giné (guiné)

Epuɔ-Giné (les Guinéens  / de nationalité guinéenne)

Kɔŋgo ( Congo)

Epuɔ-Kɔŋgo ( les Congolais / les originaires du Congo)

Filipin ( Philippines)

Epuɔ-filipin ( les Philippins / de Philippines)

Marɔk ( Maroc)

Epuɔ̄-marɔk (les Marocaines)

Madagaskaa ( Madagascar)

Epuɔ-madagaskaa ( les Malgaches)

Ŋijeria ( Nigeria)

Epuɔ̄-ŋijeria (les Nigérianes)

 


2-   La notion de nationalité par rapport à une région donnée dans la langue Yemba.

 

    Le principe que nous avons vu en 1 ici dessus s’applique aussi lorsqu’on veut associer une personne à une localité donnée. Autrement dit dans la langue Yemba lorsque ont veux associer une personne à une localité ou à une région, on fait précédé le nom de la localité par le préfixe ŋiŋ ou ŋīŋ suivi du tiret et suivi du nom de la localité de la personne concernée.  

    Exemple :   voici les noms de quelques localités camerounaise dans la langue Yemba : Atsaŋ ( Dschang), Ayaundɛ ( Yaoundé), Nduala ( Douala), Fʉʼsap ( Bafoussam), Mbuʼnda ( Bouda).

 

   Dans la langue Yemba, on dira par exemple :   

Tewaʼmba eɛ ŋiŋ-atsaŋ (tawamba est de Dschang. / tawamba est Dschang ).

Ŋgɔnɔ eɛ ŋiŋ-ayaundɛ. ( Ngono est de Yaoundé. / Ngono est Yaoundé).

Abena eɛ ŋiŋ-nduala ( Abena est de Douala. / Abena est Douala).

Meŋ eɛ ŋiŋ-fʉʼsap. ( je suis Bafoussam. / je suis de Bafoussam).

Nzwi ga eɛ ŋiŋ-mbuʼnda.( ma femme est bouda./ ma femme est de bouda).

 

  Pour plus de détails à propos de cette partie, il existe un article de blog que j'ai écrit sur les noms des habitants d’une localité dans la langue Yemba.