Les mots interrogatifs de la langue Yemba ( Legáa, awɔ, akɔ, epiɛ, elɛkɔ, eseŋe, melaʼakɔ ambu awɔ ewɨɛ, aziɛ ... )


    Les mots interrogatifs de la langue Yemba les plus connu sont : Legáa (faire comment / faire quoi), gaa ( comment / comment ça se fait que ...), Awɔ (qui), Awɔ me (qui / c’est qui … qui …), akɔ ( quoi), elɛkɔ (comment / de quelle manière / de quelle façon), egɔ (où), eseŋe ( quand), melaʼakɔ (pourquoi), mɛshɔʼɔ (combien), ewiɛ, aziɛ, eziɛ, etsiɛ (quel/ quelle / lequel / laquelle), ewiɛ̄, aziɛ̄, eziɛ̄ (quelle / laquelle), emiɛ, epiɛ ( quels, quelles  lesquels, lesquelles), emiɛ̄, epiɛ̄ ( quelles, lesquelles) ŋgɛ ( que, que quoi), akɔ ( quoi), ambu wɔ (à qui ), ambu akɔ (à quoi / pour quoi ).

    

   Certains mots interrogatifs de la langue Yemba tels que Legáa (faire comment / faire quoi ) sont des verbes.

   Les phrases interrogatives de la langue Yemba qui contiennent les mots interrogatifs précédents obéissent à des principes bien particuliers.

  Étant donné que dans la langue Yemba, la notion de masculin féminin n’existe pas, l’utilisation des mots interrogatifs ewiɛ̄, aziɛ̄, eziɛ̄ (quelle / laquelle), emiɛ̄, epiɛ̄ ( quelles, lesquelles) est facultatif. 

Comment souhaiter ou dire soyez le bienvenu dans la langue Yemba ?


Quelques  formules de politesse pour dire soyez le bienvenu dans la langue Yemba

 

  Pour dire soyez le bienvenu dans la langue yemba, çà dépend de si on a un invité qui est venu seul ou si on a à faire plutôt à un groupe d’invités :

  Lorsque l’invité ou l’étranger est venu seul on dira : zhɛ́ leshʉ́ʼ ( soit le bienvenu ! / bienvenu ! / bonne arrivée !)

  Lorsqu’on a à faire à l’arrivé d’un groupe d’invité ou d’étranger on dira : zhɛ́ leshʉ́ʼ ( soyez le bienvenu ! / bonne arrivée à vous ! / bienvenu ! / bonne arrivée ! / bonne arrivée à vous ! )

    Il existe aussi d’autres façons de dire soyez le bienvenu dans la langue Yemba et ces autres manières de dire soyez le bienvenu dans la langue Yemba ne sont pas aussi exact que ce que nous venons de voir ici dessus, mais elles sont aussi souvent utilisées dans la langue Yemba, lorsqu’on reçoit l’invité ou les invités. Nous allons donc voir ici dessous ces autres manières de dire soyez le bienvenu selon qu’on à à faire à un ou plusieurs invités ou étrangers.

 

   Lorsque c’est un seul invité :

1 -  o ea shʉ́ʼ lɛ́ ? ( tu es venu ? / soit le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

2 -  o ea shʉ́ʼ ei ? ( tu es venu ? / soit le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

3-  náŋá tɛ pɔ́ŋ ! ( installe-toi confortablement ! / installe-toi bien ! / tu es ici chez toi ! / fais comme chez toi ! / soit le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

 

   Lorsque c’est plusieurs invités :

1 -  pɛ ea shʉ́ʼ lɛ́ ? ( vous êtes venu ? / soyez le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

2 -  pɛ ea shʉ́ʼ ei ? ( vous êtes venu ? / soyez le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

3-  náŋ tɛ pɔ́ŋ ! ( installez-vous confortablement ! / installez-vous bien ! / vous êtes ici chez vous ! / faites comme chez vous ! / soyez le bienvenu ! / bonne arrivée ! )

Remarque : lorsque vous utilisez l’une des formules de politesse ici dessus pour saluer un invité, il peut juste se taire après que vous l’avez souhaité le bienvenu ou il peut répondre par ‘’ meŋ ea síakne ! ( merci ! ) ‘’ ou encore l’invité peut répondre par ‘’ Apup ! ( c’est çà ! / bien dit ! / ok ! / tout à fait !) ‘’. Et lorsque c’est plusieurs invités que vous recevez, ils peuvent tous se taire ou certaines personnes parmi eux peuvent répondre par l’une des façons que nous avons vues tout à l’heure !

 


Les phrases interrogatives secondaires et les phrases secondaires confirmatives dans la langue Yemba.

 



  Nous allons voir aujourd’hui les phrases interrogatives secondaires et les phrases secondaires confirmatives de la langue Yemba.

     Les phrases interrogatives secondaires de la langue Yemba, sont utilisées dans un dialogue pour poser les questions, lorsque les intervenants ne se comprennent pas ou lorsqu’il y’a un malentendu entre le locuteur et l’interlocuteur.

   Les phrases secondaires confirmatives sont utilisées dans la langue Yemba pour se répéter tout en confirmant ses propos, ce type de phrase sera généralement utilisé lorsqu’on a d’abord parlé et l'interlocuteur n’a pas compris et ensuite on reparle ou redit ce qu’on a dit tous en affirmant nos propos. Bien que les phrases secondaires confirmatives soient souvent utilisées en cas de malentendu, il est à ne pas oublier que ce type de phrase n’est jamais utilisé pour poser les questions.


Définition : on appelle phrases interrogatives secondaires dans la langue Yemba, toute phrase qui est utilisées pour poser la question pour se faire comprendre ou pour chercher à comprendre. Les marqueurs des phrases interrogatives secondaires sont lɛ́, kɛɛlɛ́, kalɛ́ et nɔɔlɛ́ ; chacun de ces marqueurs s’utilise en fonction du cadre ou de la circonstance du dialogue.

    On utilise les phrases interrogatives  secondaires dans la langue Yemba dans deux circonstances : la première circonstance c’est lorsque celui ou celle qui pose la question à un interlocuteur l’a déjà fait pour la première fois et son interlocuteur n’a pas compris et ensuite le locuteur repose la question pour la deuxième fois ; ainsi, c’est lorsqu’on est entrain de poser pour la deuxième fois une question qui a déjà été posée qu’on utilise la phrase interrogative  secondaire de la langue Yemba.

Exemple : personne A : awɔ ea le pwɔ́ʼ puʼ ei ? (Qui a brisé le couteau ?)

Personne B : O eɛwu ndʉ́ɛ ŋgɛ akɔ ɔ ? (Tu es entrain de dire que quoi ?)

Personne A : awɔ ea le pwɔ́ʼ puʼ lɛ́ ? (Qui a brisé le couteau ? / je suis entrain de dire que qui a brisé le couteau ? / j’ai dit que qui a brisé le couteau ?).

  Vous pouvez constater que la deuxième phrase de la ‘’ personne A ‘’ est une phrase interrogative secondaire, tous simplement parce qu’elle contient le marqueur ‘’ lɛ́ ’’ et aussi parce que c’est la deuxième fois que ‘’ personne A ‘’ repose la même question. Il est à ne pas oublier qu’on peut remplacer la phrase interrogative secondaire de la ‘’ personne A ‘’ ici dessus par : personne A : ŋgɛ awɔ ea le pwɔ́ʼ puʼ lɛ́ ? (Qui a brisé le couteau ? / je suis entrain de dire que qui a brisé le couteau ? / j’ai dit que qui a brisé le couteau ?).


   La deuxième circonstance où on utilise les phrases interrogatives  secondaires dans la langue Yemba est la circonstance où le locuteur a parlé et l’interlocuteur n’a pas bien compris et il utilise la phrase interrogative  secondaire dans la langue Yemba pour pousser le locuteur à reposer sa question, c’est un peu comme dans les dialogues précédents sauf que c’est ‘’ personne B ‘’ qui va maintenant être la première à utiliser la phrase interrogative  secondaire ; ceci est lié au fait que ‘’ personne A ‘’ parlera ou posera une question et ‘’ personne B ‘’ ne comprendra pas dès la toute première fois !

Exemple :  personne A : awɔ ea le tsēŋ-mɛtua ga a ? (Qui a gâté ma voiture ?)

Personne B : O eɛwu ndʉ́ɛ ŋgɛ akɔ lɛ́ ? (Tu es entrain de dire que quoi ? / tu viens de dire que quoi ? / tu dis … ?)

Personne A : Awɔ ea le tsēŋ-mɛtua ga lɛ́ ? (Qui a gâté ma voiture ? / j’ai dit que qui a gâté ma voiture ? / je demandé à savoir celui qui a gâté ma voiture ?).

     Vous pouvez constater dans le dialogue précédent que ‘’ Personne B ‘’ est cette fois-ci la première à utiliser la phrase interrogative secondaire ensuite suivie de personne ‘’Personne A ‘’, le dialogue précédent s’est terminé avec deux phrases interrogatives secondaires. À partir d’ici, on peut résumer la définition précédente en disant qu’on utilise les phrases interrogatives secondaires dans la langue Yemba, lorsqu’on a eu un malentendu ou lorsqu’on veut répéter ce qu’on a dit et l’autre n’a pas compris.

    Dans la langue Yemba, les phrases interrogatives secondaires ne sont jamais utilisées lorsque c’est la première fois qu’on pose une question. Dans une suite de dialogue, on peut avoir plusieurs phrases interrogatives secondaires.   

    Les marqueurs lɛ́, kɛɛlɛ́, kalɛ́ et nɔɔlɛ́ ; des phrases interrogatives secondaires ne s’utilisent pas n’importe comment dans les phrases ; certain parmi ces marqueurs s’utilisent dans les phrases interrogatives secondaires que lorsqu’il y’a un mot interrogatif dans la phrase et d’autre s’utilisent qu’en cas d’absence de mot interrogatif dans la phrase. pour ceux qui veulent aller plus loin, les principes qui vous permettent d’utiliser l’un ou l’autre de ces marqueurs se trouvent dans le livre de grammaire 01 de la langue Yemba.


Définition 2 : on appelle phrase secondaire confirmative dans la langue Yemba, toute phrase utilisée en cas de malentendu pour confirmer un fait. Les phrases secondaires confirmatives sont généralement utilisées par les locuteurs dans un dialogue, pour répéter pour la deuxième fois ce qu’ils ont déjà dit, tout en affirmant leur propos. Les deux marqueurs de ce type de phrase sont ‟ mbɛɛ́ ” et ‟ mbɛɛlɛ́ ”   ils se placent à la fin de la phrase.


Exemple 1 : personne A : meŋ ŋgwɛ́ apa ju ! (J’ai ton sac !)

               personne B : o ea gɛ́ ɛ ? (Tu as dit … ? / tu as dit que quoi ? / je ne t’ai pas compris tu as dit que quoi … ?)

               Personne A : meŋ ŋgwɛ́ apa ju mbɛɛ́ ! (J’ai ton sac ! / je dis que j’ai ton sac ! / j’ai dit que j’ai ton sac !/ j’ai ton sac aieee !).

     Dans le dialogue précédent la ‘’ personne A ‘’ est le locuteur et elle a utilisé la phrase secondaire confirmative lors de sa deuxième intervention pour mieux se faire entendre, vous pouvez constater que la phrase secondaire confirmative ici dessus se termine par ‘’ mbɛɛ́ ‘’ cette phrase peut aussi être remplacée par : personne A : ŋgɛ meŋ ŋgwɛ́ apa ju mbɛɛ́ ! (Que J’ai ton sac ! / je dis que j’ai ton sac ! / que j’ai ton sac aieee ! / je dis que j’ai ton sac aieee!).


    Exemple 2 : personne A : o eɛ kwáʼ ŋiŋ ga ! (Tu es vraiment ma personne !)

               Personne B : o ea gɛ́ ɛ ? (Tu as dit ? / tu as dit que quoi ?)

               Personne A : meŋ ea lʉ́ ŋgɛ o eɛ kwaʼ ŋiŋ ga mbɛɛlɛ́ ! (J’ai dit que tu es vraiment ma personne ! / J’ai dit que tu es ma personne de confiance ! / J’ai dit que tu es vraiment ma personne aieee ! / J’ai dit que tu es ma personne de confiance aieee ).

 

  Il est à ne pas oublier que les phases secondaires confirmatives ne sont jamais utilisées pour poser une question, elles sont utilisées dans le cadre d’un mal entendu, que pour répéter et confirmer ce qu’on a eu à dire au préalable et l’autre ou l’interlocuteur n’a pas bien compris.

 

L’infinitif dans la langue yemba. (Ndemdem alʉɛ antʉ ashuŋne yemba)

 


 Me lɔ́k ndemdem alʉɛ antʉ ashuŋne yemba ŋgók elɛkɔ ɔ ?


   Dans la langue Yemba, il existe deux infinitifs du verbe : on a le premier infinitif encore appelé infinitif ou première forme de l’infinitif, et le deuxième infinitif appelé deuxième forme de l’infinitif ou forme consécutive.

     L’infinitif ou la première forme de l’infinitif se forme en ajoutant le préfixe « le » au verbe. Autrement dit, l’infinitif se forme en replaçant le préfixe de la forme consécutive du verbe par « le ».

    On dit souvent en Yemba que “ le ” placer à la tête d’un verbe est la marque de l’infinitif.

Exemple : pour le verbe nná (chasser). L’infinitif de ce verbe est lená (chasser).

Alʉɛ nná, me fók athu zi “ n ”, a cʉ́ʼɛ “ ná ” , me néŋ “le” ewu, a cʉ́ʼɛ lená.


Notons les changements qui se passent quand un verbe passe de la

Forme consécutive à la forme infinitive.

Le tableau ci-dessous vous donne la liste de quelque verbe avec leurs deux infinitifs.

 

Verbe à l’infinitif (infinitif 1)

Verbe à la forme consécutive (infinitif 2)

Lená (chasser)

nná (chasser )

Lekúm (peigner)

ŋkúm ( peigner)

Lepā ( haïr / détester)

Mbā ( haïr )

Lepí ( tailler )

Mbí ( tailler)

Lekɔ́ŋ ( ramper )

ŋkɔ́ŋ ( ramper )

Lepɛ́ (ramasser)

Mbɛ́ (ramasser)

Lecʉ̄ʼ (devenir)

Ncʉ̄ʼ (devenir)

 

      Bien que dans la langue Yemba, on a deux infinitifs, il est à ne pas oublier que, la traduction en français de chacun des deux infinitifs signifie la même chose ou encore le même mot en français. Ceci étant bien visible sur le tableau ci-dessus.

       Sachant de tous les verbes de la langue Yemba à leur première forme de l’infinitif commencent tous par “ le ”, il existe un principe qui permet de passer de la première forme de l’infinitif du verbe dans la langue Yemba à la deuxième forme de l’infinitif. 

Comment dire ‘’ soyez le bienvenu ‘’ ou ‘’ bienvenu’’ dans la langue Yemba ?

 


     Dans la langue Yemba, il existe plusieurs manières de dire soyez le bienvenu selon qu’on a à faire à une personne ou selon qu’on a à faire à un groupe de personne.

-                  Lorsqu’on a à faire à une seul personne on dira : Zhɛ́ leshʉ́ʼ! ( sois le bienvenu !).

-                 Lorsque on a à faire à plusieurs personnes on dira : pɛ zhɛ́ leshʉ́ʼ! ( soyez le bienvenu !).

  Il existe aussi dans la langue Yemba d’autres façons ou manières de souhaiter la bienvenue à une personne ou groupe de personne, ces autres façons de souhaiter la bienvenue dans la langue Yemba ne sont pas aussi exact que ce que nous venons de voire précédemment, mais elles sont qu’en même aussi valide et ne signifient pas exactement ‘’ soyez le bienvenu ’’ .  Voici ici dessous quelques autres façons de souhaiter la bienvenue ou de recevoir un ou des invités dans la langue Yemba :  

-                 Lorsqu’on a à faire à une seule personne, on peut utiliser l’une des options ici dessous pour dire soyez le bienvenu :

Náŋá tɛ pɔ́ŋ ! ( installe-toi confortablement ! / fais comme chez toi !).

O ea shʉ́ʼ lɛ ? ( bienvenu / tu es venu ?).

O ea shʉ́ʼ ei ? ( bienvenu / tu es venu ?).

 

-                 Lorsqu’on a à faire à plusieurs personnes ou groupe de personne, on peut utiliser l’une des options ici dessous pour dire soyez le bienvenu :

Pɛ náŋ tɛ pɔ́ŋ ! ( installez-vous confortablement ! / faites comme chez vous !).

Pɛ ea shʉ́ʼ lɛ ? ( bienvenu / vous êtes venu ?).

Pɛ ea shʉ́ʼ ei ? ( bienvenu / vous êtes venu ?).

Les phrases interrogatives dans la langue Yemba (meŋaka ashuŋne/mezɛtɛ ashuŋne á ntʉ ashuŋgne yemba)

 


   Dans la langue Yemba, il existe 2 grandes formes d’interrogations.  La première forme est caractérisée par la présence des marqueurs tels que , ka” et ‟nɔɔà la fin de la phrase juste avant le point d’interrogation. La deuxième forme d’interrogation est caractérisée par la présence d’un caractère ou d’un mot spécial à placer juste avant le point d’interrogation.

 

Forme 1 de phrase interrogative dans la langue Yemba. ( ntii 1 aŋakashuŋne antʉ ashuŋgne yemba)

 

  La première forme de phrase interrogative dans la langue Yemba est celle où on utilise l’un des mots interrogatifs , ka” et ‟nɔɔà la fin de la phrase interrogative suivie du point d’interrogation. Ici, il suffit juste de former votre phrase normalement et ensuite placer l’un des marqueurs précédents juste avant le point d’interrogation final.

Exemple. a ea gʉ́ɔ kɛ ? (Est ce qu’il est parti ?).

a ea gʉ́ɔ lɛ ? (Est-il parti ?).

a ea gʉ́ɔ ka ? (Il est parti n’est-ce pas ?).

a ea gʉ́ɔ nɔɔ ? (Il est parti ? / il est parti Nor ?).

O ea kʉ́ lɛ ? (As-tu fui ?).

Pɔ/pɔ̄ ea ŋŋkʉ́ ka ? (Ont-ils fui ?).

Pɔ/pɔ̄ ea ŋŋkʉ́ nɔɔ ? (Ont-ils fui ? / ils ont fui Nor ?).

Pɛ aé sheʼ kʉ́ kɛ ? (Est ce que vous Fuirez ?)


Remarque : le marqueur d’interrogation ‟peut être traduit en Français par est ce que ” et le marqueur d’interrogation ‟kapeut être traduit en Français par n’est ce pas ”. Il est aussi à ne pas oublier que les marqueurs d’interrogation ” et ka” ont aussi plusieurs autres significations et plusieurs autres fonctions selon leur position dans la phrase.

 


Forme 2 de phrase interrogative dans la langue Yemba. (Ntii 2 aŋakashuŋne antʉ ashuŋne Yemba)


    Cette deuxième forme d’interrogation dans la langue Yemba utilise l’un des caractères de l’alphabet Yemba et à cet effet on a deux situations qui se présentent :

Situation 1 : lorsque la phrase interrogative se termine par un mot qui se termine par une voyelle, alors on place tout simplement cette voyelle devant le point d’interrogation pour finir le mot.


Exemple. O ea gʉ́ɔ ɔ ? (Es-tu parti ?).

Vous pouvez vous-même remarquer que dans l’exemple ci-dessus, le dernier mot de la phrase est gʉ́ɔ et le dernier caractère de ce mot est ‟ ɔ” ; c’est pour cela que qu’on a ce caractère ‟ɔ” placer juste devant le point d’interrogation.


Autres exemples :  Ā aé fu káp pia a ? (Cueillera-t-elle l’avocat ?).

Mɔʼɔ-sidi eɛsi ndi i ? (Papa sidi dort ?).

Ŋkʉŋfak ea le kʉ́ ʉ ? ( kenfack avait-il fui ?).

Maa sabina ea ke kúʼte yi i ? (Maman sabine l’a arrêté ?).


Situation 2 : lorsque le dernier caractère du dernier mot de la phrase interrogative se termine par une consonne, alors, on place le mot ei avant le point d’interrogation.


Exemple : kana ea pfɛ́t ei ? ( kana a mangé ?).

Wɔ klɔde ea le cúʼte sesok ei ? ( les claudes ont-ils rassemblé le piment ?).

Soŋia aé fu shūŋ ei ? ( Sonia trahira-t-elle ?).

Maa sabine aé ko túŋ ei ? ( maman sabine enterrera-t-elle ?).

 

Remarque 01 : en ce qui concerne les phrases interrogatives ici dessus il existe des exceptions ; ces exceptions sont faites lorsqu’on utilise les mots interrogatifs de la langue Yemba et donc les plus connu sont : Awɔ (qui), akɔ ( quoi), elɛkɔ (comment), egɔ (où), eseŋe ( quand), melaʼakɔ (pourquoi), mɛshɔʼɔ (combien), ewiɛ, aziɛ, eziɛ, etsiɛ (quel / lequel), ewīɛ, azīɛ, ezīɛ (quel / laquel), emiɛ, epiɛ ( quels, lesquels) ; ŋgɛ ( que, que quoi), akɔ ( quoi).

  pour ceux qui veulent aller plus loin, les principes de formation des phrases interrogatives à l’aide des mots interrogatif se trouve dans le livre de grammaire 01 de la langue Yemba ; ces principes sont différent de ce que nous avons vu aujourd’hui. 


Remarque 02 :  dans la pratique ; lorsque vous êtes en train de lire une phrase interrogative de la forme 2, tout se passe comme si, le dernier caractère placé juste avant le point d’interrogation était collé au dernier mot de la phrase interrogative. Autrement dit, pendant la lecture  des phrases interrogatives de la forme 2, tout se passe comme si le dernier  caractère isolé était associé au dernier mot de la phrase.

 

Exercice :

Section 01 : Remplacez les vides des phrases ici dessous par l'un des mots suivants : lɛ, kɛ, ka, nɔɔ.

 

1- o ea ke pfɛ́t ... ? (Tu as mangé ?)

2- ŋgɛ o ea kɛte jʉ́ ... ? (Que tu n'as pas volé ?)

3- Aɛ eso wu ... ? (C’est ton ami ?)

4- kwaŋ eɛwu njwɛ́tɛ ... ? (La moto ronfle ?)

5- o ea ka wák a ... ? (Tu n'as pas simplifié ?)

6- Meɛ wu eɛ egɔ ... ? (Où est ta mère ?)

7- lezeŋ cu elɛ awɔ ... ? (Quel est ton nom ?)

 

Section 02 : Remplacez les vides ici dessous par l'un des caractères suivants : a, ei, u, ʉ, ɔ, ɛ.

 

1- o ea ke pfɛ́t ... ? (Tu as mangé ?)

2- ŋgɛ o ea kɛte jʉ́ ... ? (Que tu n'as pas volé ?)

3- Aɛ eso wu ... ? (C’est ton ami ?)

4- kwaŋ eɛwu njwɛ́tɛ ... ? (La moto ronfle ?)

5- o ea ka wák a ... ? (Tu n'as pas simplifié ?)

6- Meɛ wu eɛ egɔ ... ? (Où est ta mère ?)

7- lezeŋ cu elɛ awɔ ... ? (Quel est ton nom ?)

8- meŋ ŋgáa ... ? (je fais comment ?)

9 Awɔ ea le tɔ́/to sonara …? (Qui a brûlé la sonnara ?)

10- ŋkap ju eɛ egɔ́ … ? (Où est ton argent ?).

11- o aé ko cú ... ? (Tu descendras ?)

12- o aé fu pfɛ́t ... ? (Tu mangeras ?)

13 - pɛ aé she' nú ... ? (Vous boirez ?)

14- ā ea le wɛ́ meŋgáp ... ? (Elle a eu les poules ?)

15- Awɔ ea le jʉ́ ŋkap za ... ? (Qui a volé mon argent ?)

16- o ea ták ... ? (Tu as détruit ?)

17- meɛ wu ea nndá akɔ … ? (Ta mère a préparé quoi ?)

18- o ea tém-mbek ambu metsɔŋ ...? (Tu es contre les voleurs ?)

19- o eɛ nzemntem ambu metsɔŋ ...? (Tu es contre les voleurs ?).

20- pɔ̄ eɛwu ŋkʉ́ ... ? (Elles sont en train de courir ?)

21-pɛ aé ko cʉ́ ... ? (Vous regarderez ?)

 

 

Correction de l’exercice :

Section 01 : Remplacez les vides des phrases ici dessous par l'un des mots suivants : , , ka, nɔɔ.

 

1- o ea ke pfɛ́t lɛ ? (Tu as mangé ?)

2- ŋgɛ o ea kɛte jʉ́ ka ? (Que tu n'as pas volé ?)

3- Aɛ eso wu lɛ ? (C’est ton ami ?)

4- kwaŋ eɛwu njwɛ́tɛ ? (La moto ronfle ?)

5- o ea ka wák ka? (Tu n'as pas simplifié ?)

6- Meɛ wu eɛ egɔ nɔɔ ? (Où est ta mère ?)

En réalité pour la section 01 ici dessus n’importe quel réponse (ka, kɛ, lɛ, nɔɔ)  aurait marché.

Section 02 : Remplacez les vides ici dessous par l'un des caractères suivants : a, ei, u, ʉ, ɔ, ɛ

 

1- o ea ke pfɛ́t ei ? (Tu as mangé ?)

2- ŋgɛ o ea kɛte jʉ́ ʉ ? (Que tu n'as pas volé ?)

3- Aɛ eso wu u ? (C’est ton ami ?)

4- kwaŋ eɛwu njwɛ́tɛ ɛ ? (La moto ronfle ?)

5- o ea ka wák a a? (Tu n'as pas simplifié ?)

6- Meɛ wu eɛ egɔ ɔ ? (Où est ta mère ?)

7- lezeŋ cu elɛ awɔ ɔ ? (Quel est ton nom ?)

8- meŋ ŋgáa a ? (Je fais comment ?)

9 Awɔ ea le tɔ́/to sonara a? (Qui a brûlé la sonara ?)

10- ŋkap ju eɛ egɔ́ ɔ ? (Où est ton argent ?).

11- o aé ko cú u ? (Tu descendras ?)

12- o aé fu pfɛ́t ei ? (Tu mangeras ?)

13 - pɛ aé she' nú u? (Vous boirez ?)

14- ā ea le wɛ́ meŋgáp ei ? (Elle a eu les poules ?)

15- Awɔ ea le jʉ́ ŋkap za a ? (Qui a volé mon argent ?)

16- o ea ták ei ? (Tu as détruit ?)

17- meɛ wu ea nndá akɔ ɔ ? (Ta mère a préparé quoi ?)

18- o ea tém-mbek ambu metsɔŋ ei ? (Tu es contre les voleurs ?)

19- o eɛ nzemntem ambu metsɔŋ ei ? (Tu es contre les voleurs ?).

20- pɔ̄ eɛwu ŋkʉ́ ʉ ? (Elles sont en train de courir ?)

21-pɛ aé ko cʉ́ ʉ ? (Vous regarderez ?)